Anime-moi des histoires

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Le Pop-up, terme anglo-saxon désignant les effets de « sauts en avant » dans un livre, investit à merveille le parcours labyrinthique du Cabinet des Curieux du musée. Entre ouvrages anciens et contemporains, il s'agit d'un panorama aux mille facettes où dialoguent les différentes interprétations de thèmes prenants : les monstres, la mythologie et les héros, les contes anciens et de princesses, les fables de La Fontaine, Alice et Le Petit chaperon rouge, Walt Disney et les Mille et une nuits...

 

Le Petit Poucet
Robert de Longchamp (illustrations),
Charles Perrault (textes), 1951
 

Pinocchio, les essais et les erreurs d'un pantin italien
Martine Lafon (illustrations)
Gilbert Lascault (textes), 2018

 

Cinderella
Vojtech Kubasta, 1960
 

La Belle au Bois Dormant
Vojtech Kubasta, 1959
 

Vitrine sur les contes de fées

 

 

Mickey Hop-La !
Walt Disney
Hachette, 1935

 

Les Fables de La Fontaine
Thierry Dedieu (illustrations)
Seuil Jeunesse, 2009

 

Les mille et une nuits
Hélène Druvert
Auzou éditions, 2017

 

Mommy ?
Matthew Reinhart
A l'école des loisirs, 2009

Vitrine sur la mythologie

 

 

 

Machu Picchu
Gaëlle Pelachaud
Dessins à l'aquarelle, 2016

 

 

Des années 1930 à aujourd'hui, on peut voir défiler l'univers des histoires qui ont fait la fortune d'une littérature jeunesse déclinée en livres animés. C'est une production marquée par la personnalité de plusieurs créateurs et, en même temps, une industrie faisant appel tant à la mécanisation qu'à l'intervention manuelle. Parmi les pays à l'avant-garde, se succèdent au fil des décennies l'Allemagne et l'Angleterre, les États-Unis, la Tchécoslovaquie, la Colombie, jusqu'à la fabrication actuelle à bas coût délocalisée en Chine.

 

Des scènes célèbres inspirent la virtuosité des créateurs américains, par exemple Alice face aux soldats de cartes (dans Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll). Ici, nous pouvons comparer la version de James Diaz (édition française de 1981) avec celle de Robert Sabuda (2004), auteur de formes parmi les plus exubérantes. Quant à la Maison Hantée de Jan Pienkowski (1979), une référence dans l'univers du pop-up, tous les systèmes d'animation y sont déployés, y compris l'effet sonore causé par l'ouverture de sa dernière page (bruit de la scie).

 

 

Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll
A gauche : version de James Diaz, Nathan, 1981
A droite : version de Robert Sabuda, Seuil Jeunesse, 2004

 

 

Martine Lafon
Bois-moi
Post-rodo, 2016

 

           

 

Jan Pienkowski
La Maison Hantée
Nathan, 1979

 

 

Au coeur de ce parcours, le Petit Chaperon Rouge permet de présenter une belle diversité de techniques. Outre des représentations plus classiques, on remarque la réinterprétation abstraite donnée par Warja Lavater dans son ouvrage édité en 1965. Ce livre se déplie sur presque cinq mètres et grâce à une légende le lecteur peut identifier les personnages par des codes de couleurs. Avec Petit chaperon rouge se débrouille, Martine Lafon abandonne le texte au profit d'un accordéon très suggestif de linogravures et découpages.

 

 

Vitrine sur le thème du
Petit Chaperon Rouge

 

Théâtre d'images en relief
Nathan, 1982

 

Warja Lavater (dessins)
Myriam Colin (adaptation tactile)
Le Petit Chaperon Rouge 
Les Doigts qui rêvent, 2008

 

Martine Lafon
Petit Chaperon Rouge se débrouille
2014
Livre et matrice