La Réforme : des idées "virales"

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Au début de l'imprimerie, les ouvrages les plus répandus sont de nature religieuse, représentant les trois quarts des livres imprimés dans la deuxième moitié du XVe siècle. Leur conception fait suite au premier livre imprimé par Gutenberg, la Bible «à 42 lignes». Un siècle plus tard, les réformateurs, avec Martin Luther en tête,  profitent des avantages liés à cette invention.

En effet, les idées de la Réforme se sont propagées rapidement en Europe avec des traductions en langue vulgaire (allemand, français), accessibles à un plus large public et souvent sous forme de feuilles volantes. Ainsi, Le Sermon sur les Indulgences et la Grâce, premier pamphlet de Luther, est réimprimé quatorze fois à raison de 1000 exemplaires pour la seule année 1518. Diffusé à grande échelle, le livre imprimé devient un outil de contestation comme peuvent l'être aujourd'hui les réseaux sociaux.

La Réforme pose ses bases grâce à différents livres d'usage comme les Bibles, les psautiers et les sermonnaires, mais aussi à travers des ouvrages plus érudits tels des commentaires bibliques. Si Martin Luther est au départ favorable à une ample diffusion de la confession protestante, il se tempère par la suite. En effet, il craint une mauvaise inteprétation des textes et préfère les réserver dès 1525 au milieu intellectuel religieux. Dans cette optique, il impose le cathéchisme pour éviter toute hérésie.