Anime-moi des histoires
Le Pop-up, terme anglo-saxon désignant les effets de « sauts en avant » dans un livre, investit à merveille le parcours labyrinthique du Cabinet des Curieux du musée. Entre ouvrages anciens et contemporains, il s'agit d'un panorama aux mille facettes où dialoguent les différentes interprétations de thèmes prenants : les monstres, la mythologie et les héros, les contes anciens et de princesses, les fables de La Fontaine, Alice et Le Petit chaperon rouge, Walt Disney et les Mille et une nuits…
Le Petit Poucet |
Pinocchio, les essais et les erreurs d'un pantin italien
|
Cinderella |
La Belle au Bois Dormant |
Vitrine sur les contes de fées
|
Mickey Hop-La !
|
Les Fables de La Fontaine
|
Les mille et une nuits
|
Mommy ? |
Vitrine sur la mythologie
|
Machu Picchu |
Des années 1930 à aujourd'hui, on peut voir défiler l'univers des histoires qui ont fait la fortune d'une littérature jeunesse déclinée en livres animés. C'est une production marquée par la personnalité de plusieurs créateurs et, en même temps, une industrie faisant appel tant à la mécanisation qu'à l'intervention manuelle. Parmi les pays à l'avant-garde, se succèdent au fil des décennies l'Allemagne et l'Angleterre, les États-Unis, la Tchécoslovaquie, la Colombie, jusqu'à la fabrication actuelle à bas coût délocalisée en Chine.
Des scènes célèbres inspirent la virtuosité des créateurs américains, par exemple Alice face aux soldats de cartes (dans Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll). Ici, nous pouvons comparer la version de James Diaz (édition française de 1981) avec celle de Robert Sabuda (2004), auteur de formes parmi les plus exubérantes. Quant à la Maison Hantée de Jan Pienkowski (1979), une référence dans l'univers du pop-up, tous les systèmes d'animation y sont déployés, y compris l'effet sonore causé par l'ouverture de sa dernière page (bruit de la scie).
Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll
|
Martine Lafon |
Jan Pienkowski
|
|
Au coeur de ce parcours, le Petit Chaperon Rouge permet de présenter une belle diversité de techniques. Outre des représentations plus classiques, on remarque la réinterprétation abstraite donnée par Warja Lavater dans son ouvrage édité en 1965. Ce livre se déplie sur presque cinq mètres et grâce à une légende le lecteur peut identifier les personnages par des codes de couleurs. Avec Petit chaperon rouge se débrouille, Martine Lafon abandonne le texte au profit d'un accordéon très suggestif de linogravures et découpages.