Charlotte Corday

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Charlotte CORDAY

(1768 - 1793)

 

 

Charlotte Corday : une descendante de Pierre Corneille

Née le 27 juillet 1768, Charlotte Corday a connu un destin tragique à l'image des personnages des pièces de son ancêtre Pierre Corneille (1606-1684). La jeune femme appartenait effectivement à la descendance du célèbre dramaturge et poète français. Dans son « Recueil Marat », Louis Médard insère l'arbre généalogique attestant de leur parenté. Ainsi Marie Corneille, premier enfant de l’écrivain né en 1642, eut quatre filles en secondes noces. L’une d’elles, Françoise de Farcy, épousa Adrien de Corday. Leur fils Jacques eut à son tour huit enfants dont un fils, Jacques-François-Alexis de Corday, seigneur d’Armont et futur père de Marie-Anne-Charlotte Corday. C'est à l'âge de 14 ans que Charlotte découvrit l’œuvre de son ancêtre.

 

 

L'assassinat de Jean-Paul Marat

Après avoir quitté Caen pour Paris, Charlotte Corday se rend au domicile de Marat le 13 juillet 1793 au matin. Se voyant refuser l'entrée, elle donne une lettre à l'attention de Marat. Sa deuxième tentative le soir-même sera plus fructueuse. En effet, la portière lui refusant toujours l'entrée, Charlotte insiste et Marat entendant sa requête ordonne qu'elle entre. Quelques instants après, Charlotte le poignarde dans son bain. Elle le tient pour responsable des actes violents commis pendant la Révolution française. Immédiatement arrêtée, elle est interrogée sur place et ne démentira pas son crime. Elle déclare : « J’ai tué un homme pour en sauver cent mille ».

 

 

La condamnation de Charlotte Corday

Arrêtée le 13 juillet 1793, Charlotte Corday est jugée et condamnée à la peine de mort le 16 juillet. Sa sentence est exécutée dès le lendemain : elle est guillotinée le 17 juillet à l'âge de 25 ans. Lors de sa détention, entre son arrestation et son jugement, Charlotte rédige une lettre à l'attention de son père. Un fac-similé de ce courrier est inséré dans l'ouvrage sur Charlotte Corday de Louis Dubois conservé au musée Médard. Se sachant condamnée, Charlotte fait ses adieux à son père et le prie de l' « oublier ou plutôt de [se] réjouir de [son] sort : la cause en est belle ». Elle lui rappelle le vers de Corneille « Le crime fait la honte, et non pas l'échafaud ».

 

 

 

Charlotte Corday dans la collection de Louis Médard

Charlotte Corday, à l'instar de sa victime, est également présente dans la collection de Médard. En effet, outre les bulletins du Tribunal criminel révolutionnaire où sont relatés acte d'accusation et interrogatoires, le bibliophile a inséré dans l'ouvrage de Louis Du Bois le fac-similé de la lettre à son père, rédigée quatre jours avant sa mort.

 

 

 

Retrouvez les ouvrages sur Charlotte Corday dans la bibliothèque de Louis Médard :

- Le théâtre après les trois glorieuses (1858-0-E016)

- Recueil factice Marat (1858-0-O006)

- Charlotte de Corday : essai historique offrant enfin des détails authentiques sur la personne et l'attentat de cette héroïne : avec pièces justificatives, portrait et fac-simile par M. Louis Du Bois (1858-0-P095)